LES ÉCRITURES DE PATRICIA TURCOTTE

Des articles sur des sujets sociaux et vie citoyenne-politique, ainsi que des romances d'intérêts publiques. Bienvenue sur mon blog, Patricia Turcotte

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Lieu : Saint Georges, Québec, Canada

Un Vieux-Sage m'a dit:" Patricia, cherche bien dans le plus profond de ton être, ce que tu aimerais accomplir à compter de ce jour, et ce, autant dans la pauvreté financière, dans la maladie et la solitude, que dans la prospérité, la santé, ou la célébrité." Sans hésiter je lui réponds: Écrire. Ce sage me réfère alors au dicton populaire: Plus tu attends d'avoir l'air d'un ange pour agir et plus tu risques d'avoir l'air bête. Bienvenue sur ce blog ! Patricia Turcotte

jeudi 21 mai 2009

DES CLOWNS THÉRAPEUTES POUR LES AÎNÉS

Afin de donner mon opinion sur l’important sujet des clowns thérapeutiques dans les établissements de santé et CHSLD du Québec, je raconte brièvement un mini scénario, soit un cas pris au hasard, mais véridique et romancé. Le personnage principal est Pénélope, une sympathique et jolie femme de 53 ans, qui habite déjà dans un CHSLD de longue durée, et ce, depuis plus de 5 ans. Au premier abord, on ne se rends même pas compte qu’elle vit, 24 heures sur 24, et ce, depuis plus de 25 ans, avec de la douleur chronique au dos, mais bien soulagée par la médication depuis 8 ans, fort heureusement. De plus, Pénélope compose au quotidien avec un handicap important, soit une hanche gauche artificielle opérée à deux reprises depuis 1997. Comme si cela ne suffisait pas, elle a dans le jargon médical, une paresthésie au bras gauche, suite à un ACV survenu l’an passé; et cela est vraiment évident au premier abord, puisque son poignet droit est tout mou, comme on le voit souvent chez les personnes qui ont subies un ACV. Le scénario que l’auteur nous présente, se passe dans sa chambre au CHSLD de Beauce. Deux clowns frappent poliment à la porte de sa chambre. PÉNÉLOPE Cong, Cong, Cong,... : « Mais, ça cogne vraiment à la porte. » ! D'autant plus que j'ai une faculté de l'ouïe très affinée et sensible; si bien que souvent je dois dire bien poliment aux travailleurs de l'établissement de santé et de repos où je suis confinée pour le reste de ma chienne de vie: "Baisser le ton s.v.p, je ne suis pas sourde. Oui entré. » Deux clowns font leurs entrées dans ma minable petite chambre aux murs blancs jaunis, de deux personnes. CONVERSATIONS ENTRE PÉNÉLOPE ET LES DEUX CLOWNS THÉRAPEUTES CLOWNS: - : "COMMENT ÇA VA MADAME PÉNÉLOPE ? "me lance d'un air joyeux et débonnaires, les deux clowns thérapeutes. PÉNÉLOPE - "Ça va pas du tout, amis clowns." Voilà ma réponse vraie et sincère. Je n'ai vraiment pas le cœur à rire pour de rien, avec des clowns que je ne connais même pas et qui se foutent pas mal, si je vais bien ou mal; et qui en plus sont payés avec mes argents de retraités contribuables. Mais, comme je possède un bon sens de l'humour, j'entre dans le jeu. CLOWNS - :"Que pouvons-nous faire pour combler vos besoins, chère belle dame ?" disent les clowns attristés. PÉNÉLOPE :" Voici mes trois besoins vitaux que vous pouvez sûrement m'aider à combler, puisque vous me le proposez sérieusement." réponds Pénélope. CLOWNS - :" Allez-y chère belle madame. Nous sommes ici pour 5 ou 30 minutes, pour répondre à vos véritables besoins." PÉNÉLOPE- :" Premier et second besoins à être combler. J'ai le haut du dos comme une porte de bois, depuis plus de 25 ans. Voulez-vous me faire un bon massage musculaire de 5 minutes seulement ? Pour le second qui pourrait se vivre en même temps que le massage et en votre compagnie : est-ce que vous voulez aller me chercher et me payer un bon café à la cantine, car je n’ai pas un sous pour le reste du mois, après avoir payer ma chambre ? " CLOWNS - :" Avec plaisir madame ! ". Le traitement thérapeutique me fait un bien immense, puisque personne encore depuis 5 ans dans cet établissement de santé et de repos, ne m’a proposé un seul massage musculaire au haut du dos. Pour le bas du dos, personne ne peut me toucher ni même m’effleurer, tellement je suis souffrante. Je sirote donc un délicieux café en bonne compagnie des gentils clowns thérapeute, tout en recevant enfin un massage musculaire. J’ai le sentiment d'être rendue au paradis. CLOWN - :" Quel est votre troisième et dernier besoin, madame Pénélope ?" demande l'un des deux clowns thérapeutes. PÉLÉLOPE - :" Personne ne m'a serrée dans ses bras, affectueusement et avec tendresse, pour me donner un peu d'affection et de chaleur humaine. Est-ce que vous voulez m'aider vraiment ? Alors, est-ce que l'un de vous deux, pourrait combler un besoin physique un peu gênant à révéler, mais tellement important pour ma santé ? Mon bras gauche souffre d'arthrite déformant, et vu que je suis droitière et que mon bras droit est paralysé suite à un ACV survenu l’année passé.. Je n'ai pas pu me détendre une seule fois depuis 5 ans, et ce, hum, hum, hum….par la masturbation, ajoute Pénélope un brin intimidée. Voulez-vous me masturbez s.v.p. ? » CLOWNS - :" Non madame. C'est interdit et illégal. Vraiment désolé madame Pénélope.» PÉNÉLOPE - " Merci quand même chers clowns, pour le massage musculaire et le bon café. Mais il va falloir que vous fassiez des pressions auprès des autorités médicales du CHSLD, ainsi qu’auprès du Ministre de la famille, Marguerite Blais. Parce que, vous dites en arrivant que vous pouvez comblez nos besoins de bases, et ce, avec un sourire incroyable. Mais quand vient le temps de m’aider, vous refusez comme si je vous aurais demander de pratiquer l’euthanasie sur ma personne. C’est cela qui s’en vient chers clowns, si vous continuez de rirent des personnes aînées et handicapées qui s’ennuient à mourir, dans ces CHSLD de longues durées. Salut et ne mettez plus les pieds ici, plus jamais; parce que mes besoins véritables ne vous intéressent même pas, pas plus que personne de cet établissement de santé. » ajoute Pénélope un peu déçue il faut bien la comprendre aussi. La conclusion: La société et le Gouvernement répond aux vrais besoins des aînés, lorsque cela répond à leurs croyances et valeurs. Ne nous désolons pas, car les mœurs vont aussi évolués à leurs rythmes. Patricia Turcotte © Le 21 mai 2009

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