LES ÉCRITURES DE PATRICIA TURCOTTE

Des articles sur des sujets sociaux et vie citoyenne-politique, ainsi que des romances d'intérêts publiques. Bienvenue sur mon blog, Patricia Turcotte

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Lieu : Saint Georges, Québec, Canada

Un Vieux-Sage m'a dit:" Patricia, cherche bien dans le plus profond de ton être, ce que tu aimerais accomplir à compter de ce jour, et ce, autant dans la pauvreté financière, dans la maladie et la solitude, que dans la prospérité, la santé, ou la célébrité." Sans hésiter je lui réponds: Écrire. Ce sage me réfère alors au dicton populaire: Plus tu attends d'avoir l'air d'un ange pour agir et plus tu risques d'avoir l'air bête. Bienvenue sur ce blog ! Patricia Turcotte

mercredi 20 janvier 2010

MA MAISON DE PAIX ( Chapitre 16 et 17 )

Chapitre -16-

C’EST PAR LA PETITE PORTE DE TES FAIBLESSES QUE JE ME LÈVERAI EN FORCES

Me voilà de retour au Centre hospitalier de ma ville. Lors d’une agréable visite de ma confidente du Café Chrétien, celle-ci me remet un cadre laminé sur lequel se trouve inscrite ce beau message d’espoir:

« C’est par la petite porte de tes faiblesses que je me lèverai en force. »

Lors de notre entretien, elle m’avoue que la guérison surprenante de mon poignet et de ma main gauche, tient tout simplement d’une guérison inexplicable scientifiquement. Elle en avait vu d’autres accidents de ce genre-là, et elle croyait que jamais je ne retrouverais l’usage de ce membre. Une lueur d’espérance brillait dans son regard et dans le mien, c’était évident.

La perte d’un être cher

Lorsqu’un être cher nous quitte soudainement suite à une maladie ou à un accident, on idéalise souvent cette personne décédée. Du jour au lendemain, toutes ses failles, faiblesses, défauts et ses erreurs disparaissent comme par enchantement. On se confie sans aucune hésitation, à voix haute ou à voix basse, auprès de ceux qui s’approchent de nous pour nous consoler et nous venir en aide.

Qu’en est-il lorsque la personne aimée décède suite à une tentative de suicide ? Les chuchotements à voix basses deviennent à peu près non perceptibles ou carrément inexistants. On prend soin de poser un voile sur toutes les conversations privées ou publiques, comme sur toutes les démarches reliées aux funérailles. La solitude et souvent la honte font hélas, partie de nos rendez-vous quotidiens. Malheureusement, la plupart ne sauront jamais pourquoi cette personne tant chérie, a décidé de jeter l’encre d’une façon en apparence très ingrate, soit par une tentative de suicide. Remords, culpabilités, révoltes, incompréhensions et colères deviennent des sentiments qui habitent le cœur de tous.

L’histoire nous démontre que peu de personnes ont la possibilité de raconter leurs expériences vécues à l’asile psychiatrique, et encore moins de partager une tentative de suicide. La plupart d’entre eux sont décédés, en apportant six pieds sous terre, leurs secrets qui en surprendraient sûrement plus d’un. Les autres se sentent honteux en préférant rester dans l'ombre. Et c'est tout à fait compréhensible. Ce n’est pas donné à tous de rendre témoignage de faits aussi bouleversants. Je profite de cette chance qui passe dans ma vie, en espérant que des gens seront rejoints par ce témoignage romancé.. Si seulement une seule personne change d’optique et choisit de poursuivre sa route envers et contre tous, alors je ne l’aurai pas écrit en vain.

Ce doit être réellement triste et souffrant de se retrouver impuissant devant la fatalité du suicide et de ne pouvoir dire aux siens comment on regrette ce geste de désespoir. Sincèrement, je crois que ce doit être la plus grande souffrance que peut expérimenter un être humain. Je laisse aux connaisseurs de ces sciences, le soin de ces enseignements, afin que nous puissions tous sortir de tant d’ignorances. Même si le suicide concerne la personne qui pose le geste, je crois aussi que c’est un problème de société. Je suis convaincue que nous avons tous une responsabilité individuelle et collective face à ce fléau.

Comment réagirions-nous si cette personne aimée nous livrerait l’autopsie de son acte de désespérance ? Comment serait-elle accueillie ? Rares sont les gens qui peuvent se raconter à ce sujet. Tout ce que je pourrai révéler en ce qui touche ma propre tentative de suicide, sera publiée de A à Z sur mon blog, ne serait-ce qu’en mémoire de toutes les personnes décédées suite à une tentative de suicide. Voici le texte que j’ai composé il y a quelques mois:

Pourriez-vous lire le message laissé par un être cher décédé suite à une tentative de suicide ?

Selon mon avis personnel, toutes les personnes qui ont quittées ce monde suite à une tentative de suicide vivent toujours près de nous dans leurs réalités invisibles. Ce qui les fait le plus souffrir, c'est quand on ne croit pas que ces personnes aimées vivent toujours à nos côtés. Si votre réponse à la question citée plus-haut est négative, ne lisez pas ce message qui risque d’être assez émouvant. Par contre, sachez qu’en le lisant au complet, vous ressentirez l’importance d’avoir fait plaisir à l’être aimé décédé qui ne peut plus vous rejoindre autrement, même au-delà du fait réel qu’il vit toujours à vos côtés afin de continuer à expérimenter à sa façon, les leçons à apprendre sur la terre. Le réconfort que cela lui apporterait est indescriptible, tout comme le message d’espérance que vous en retirerez laissera une trace dans votre cœur.

Voici quelques phrases consolatrices, autant pour la personne décédée par le suicide, que pour ses proches qui pleurent son départ. Partons dès maintenant à la guérison de ces blessures trop profondes, de parts et d’autres. J’ai la nette impression que d’utiliser «l’expression du désespoir», pour décrire le décès d’un être cher parti suite à une tentative de suicide, peut être plus réconfortant aux oreilles du cœur; surtout pour les personnes vivant encore le deuil de l’être aimé.

Avec toi, voici ce message d’espoir qui vient directement d’une personne ayant vécu de près la froideur des portes situées juste à côté de l’au-delà des personnes décédées par un acte de suicide. À travers un coma et/ou semi-coma de quelques jours de la fin d’avril 1993, je peux facilement romancer ce que j’ai songé au fond de mon être. Si je la raconte, c’est pour aider la cause de la prévention du suicide, tout en me libérant des chaînes de la honte qui m’ont retenues très longtemps prisonnière de ce destin du passé. Et, si je peux l’écrire, c’est que la vie m’a laissé une seconde chance de réparer cette action, lourde de conséquence pour moi et pour tous. Voici un message qui ressemblerait sûrement à celui de la personne que vous pleurez toujours. Je modifie quelquefois les termes, afin que cette romance réalité touche le cœur de plusieurs lecteurs:

« À ma grande sœur; à mon grand frère; à ma très douce maman; à mes deux grands adolescents; à leur père et ami de toujours; ainsi qu’à vous tous mes amis qui pleurez mon départ suite à ce geste de désespoir, ouvrez votre cœur d’enfant pour lire mon message qui vous consolera sûrement un peu.. Si vous saviez comme je vous aime toujours là ou je suis, c’est-à-dire, toujours à vos côtés dans ma réalité invisible. Je vous comprends d’avoir ressentis pleins de rejets, de colères et de l’abandon. Ces sentiments ne peuvent faire autrement que d’être nobles et humains. Je vous ne garde pas rancune, d’accord.

De toute façon, j’ai souffert moi aussi de vos jugements, de vos rejets et de vos préjugés sur la maladie mentale, alors que j’essayais de guérir, ou du moins, de vivre une autre rémission. Je ne parvenais plus à composer avec ces souffrances morales de grandes noirceur, de solitudes terrifiantes et des sentiments d’incompréhensions que vous ressentiez, suite à ma dépression survenue en 1990. J’aurais dont dû aller chercher de l’aide dès le début, plutôt que d’attendre de me retrouver face à l’inacceptable. Elle est si profonde la tristesse de se faire toujours regarder de travers, comme si nous étions des monstres venus d’une autre planète. Que cela devient lourd à porter, tous ces rejets et abandons, que ce soit par une personne de sa famille ou par un ami ! Cela est intolérable pour la plupart des gens devenus trop fragiles et sensibles, suite à dépression ou n'importe quelle maladie du cœur, de l'esprit ou de l'âme, c'est-à-dire, d'une maladie mentale.

Sachez qu’avant de vous pardonnez, je vous ais détestés moi aussi. Merci de la grande leçon d’amour que vous m’avez apprise sans trop vous en rendre compte, et vice-versa je le souhaite de tout mon cœur. Bonne route à chacun des membres de ma famille. Soyez assurés que je vous aime de tout mon cœur, et encore plus fort dans cette réalité invisible, et ce, même si nos vies ont empruntées des sentiers différents. Près de vous maintenant, je continuerai de retirer les grandes leçons que la vie quotidienne essaie de nous apprendre si simplement. Je remercie particulièrement les personnes qui ont eu la capacité de me tenir la main jusqu’au bout de mon chemin.

Merci de respecter le choix pas facile qui fut le mien. Je vous le redis encore une fois, ce n’est pas la route la plus plaisante du tout, et je ne la souhaite pas à mes pires ennemis. Je suis à vos côtés. Lorsque vous ne le croyez pas, cela me fait mal encore davantage dans ce nouveau monde que l’on appelle l’au-delà ou la réalité invisible; pour ceux et celles qui y croient, bien entendu. J’essayais d’en finir avec la souffrance physique et morale, tout simplement. Néanmoins, je me trouvais aveuglée par les douleurs physiques, morales et spirituelles. C’est ma vie humaine qui a pris fin à mon grand étonnement. Laissez-vous enseignez ces choses inconnues concernant les lieux, l’état ou la dure réalité des personne décédées suite à une tentative de suicide. Il viendra le temps où même les hautes autorités du Vatican et de l'état répandront la vérité à ce sujet, tout comme ils l’ont fait à propos des bébés non baptisés et perdus dans les limbes.

Ces lignes écrites avec mon cœur et mon gros bon sens, comme si j’étais toujours en ce lieu si terne, sont sûrement des paroles réconfortantes que je suis en mesure de vous laisser, ainsi qu’à toutes les personnes touchées par ce fléau de société. Je parviens à transmettre ce message important, vu que j’ai eu la chance de survivre à ma tentative de suicide du 25 avril 1993. Ce n’est pas donné à tous de s’exprimer par ce genre de partages et de témoignages; vu que peu de personnes sont vivantes, suite à leurs gestes de désespérances et de grandes ignorances.

N’attendez pas qu’une personne aimée se rende jusqu’au portes du désespoir, pour quitter vos sentiers battus. Puisque vous ne pouvez pas vivre dans les mêmes souliers d’une personne qui a traversée ce couloir, ou qui l’a fait vivre malheureusement aux personnes qui l’aimaient tellement, ne soyez pas trop sévères dans vos propos, vos jugements et préjugés envers les personnes décédées par le suicide; mais aussi envers les personnes toujours vivantes suite à cet acte de désespoir.

Et bien, sachez que dans le semi/coma et le coma, une personne parvient bien souvent à voir, à entendre et à saisir tout ce qui se vit autour de son corps inerte qui hésite entre la réalité visible ou la réalité invisible. Depuis cette surprenante découverte vécue suite à ma tentative de suicide, je ne donnerai plus mes confidences aux ignorants qui les retournent parfois à leurs avantages personnels. Gardez cela simple, c’est le plus grand cadeau que je puisse vous laisser aujourd’hui. Je ne souhaite pas à mon pire ennemi, de vivre ces longues et interminables secondes, où on ne peut même pas bouger, ni parler pour partager des mots sortis tout droit de son cœur. Je vois maintenant combien vous m’aimiez. Maintenant, essayez de demander la force de me pardonner, comme je l’ai fait si souvent de mon côté. Et, si vous en êtes toujours incapable, je vous comprends mieux maintenant. Allez votre chemin et bonne route. Merci de votre écoute compréhensive. Salutations amicales d’une rescapée du suicide. »

Demande de l’aide

J’optais à contrecœur pour ajouter de l’eau à mon vin, suite à cette tentative de suicide. Aux soins intensifs de l’hôpital, j’avais déjà placé ma foi et ma santé au premier rang de mes valeurs, suivie par des pas d’actions qui germaient à petits pas dans mon esprit enfin apaisé, autant que dans mon corps très souffrant. Je consentais à reprendre fidèlement la médication prescrite du psychiatre Métivier, mais avec une vigilance assurée. Mon implication régulière aux réunions hebdomadaires des Émotifs Anonymes apportera sûrement une chance de plus à mon rétablissement.

S'il existe près de chez toi des réunions du mode de vies des douzes étapes, n’hésite surtout pas à y assister avant de commencer à t’isoler dans ta souffrance.

Chapitre -17-

LA CRISE DU MILIEU DE LA VIE

Parfois vécue en même temps que la crise de l'adolescence

Je conserve ce beau cadre laminé pendant quelques années, jusqu’à ce que je traverse une inévitable crise du milieu de la vie ou crise de la quarantaine. Je ne supporte plus aucun objet à caractère religieux. Je prends rendez-vous avec le curé de ma paroisse qui s’aperçoit que je traverse l’inévitable crise du milieu de la vie. Il accepte avec plaisir de prendre ces souvenirs qui me donnent le vertige, tels: une statue lumineuse du frère André achetée à l’Oratoire Saint-Joseph, une magnifique peinture de Jésus de Nazareth au Jardin des Oliviers, une précieuse statue du Sacré-Cœur qui me dit-il, sera sûrement installée dans un nouveau lieu de prières. Celle-ci m’avait été remise par la grand-mère de Michel lors de ma première visite à sa maison familiale ancestrale, des médailles de Sainte-Anne de Beaupré et de la Vierge Marie, etc. À vrai dire, j’appliquais sans trop m’en apercevoir, la recommandation médicale du psychiatre Métivier:

- « Ne capote pas dans la foi ! »

Quant aux autres souvenirs, je m’en suis dépouillée en les remettant à un propriétaire de marché aux puces, tels: un superbe trophée en argent avec l’inscription comme recrue de l’année dans le domaine de l’assurance-vie, la boîte antique à monnaie «Prince-Albert» appartenant à mon père, toutes les photos dans mes albums souvenirs concernant les autres membres de ma famille, etc. Je ne conserve finalement que le jeton des A.A. de papa Vic et de sa prière intitulée: Tenir.

Souvenirs au feu de la Saint-Jean Baptiste

Quant à mon alliance du sacrement de mariage, elle brûle au feu de la Saint-Jean Baptiste lors d’une semaine au chalet avec des amis. Tout y passe, y compris mes plus beaux bouquins et écrits thérapeutiques à caractères très grossiers à propos de tant d’émotions débordantes. Ces écritures me sont revenues comme des fantômes, à travers des tas de récits gribouillés sous toutes sortes de formes les plus colorées les unes que les autres. Comme si le feu purifiait réellement ces souvenirs.

Mes fuites

Mes multiples fuites passées et présentes furent utiles pour me maintenir en vie, même dans un état encore semi-comateux, comparativement au passé Je songe souvent à toutes ces années passées à tenter désespérément de conserver mon travail, les études pour posséder mon diplôme de courtier agréé en assurance-vie, les luttes pour la justice administrative, les attentes et espoirs en vain pour retrouver une meilleure santé, les recherches de nouvelles échelles de croyances et de vérités à travers les autres religions ou groupes dits sectaires, quelques sorties et aventures sans importance, ainsi que la fuite dans le sommeil. Rien, mais absolument rien du tout n’engourdissait cette tenace souffrance au dos. De nouvelles douleurs morales reprenaient vies. Je n’y comprends plus rien. Néanmoins, je conserve au fond de mon être, une étrange paix et une étonnante joie de vivre. Curieux tout de même, vu la surprenante crise de la quarantaine qui se pointait à l'horizon.

L’impact sur mes proches

Les conséquences de cette tentative de suicide furent catastrophiques pour les gens proches de mon entourage immédiat. Cela a évoqué sûrement pour eux, le suicide tragique de Serge. Certains ont dû se respectés en me transmettant leurs adieux définitifs.

Alors que je prenais un café au restaurant du coin avec une amie de longue date, celle-ci voit sûrement explosé un fusible dans sa tête, puisqu’elle commence à me crier à tue-tête devant une dizaine de personnes de mon patelin:

- « Tu n’es qu’une schizophrène. »

Michel et Cédrick demeurent heureusement mes vrais amis sur qui je peux compter, au-delà de leurs peines profondes. Michel ne m’adresse aucun reproche. Quelques années plus tard, j’établis de nouveaux liens de confiance et d’amitié avec mon fils Cédrick. Jamais il ne m’a blâmé avec des reproches, même si je constatais très bien sa peine et sa déception.

Les détachements affectifs

Dans plusieurs familles, il y a un mouton noir qui a culbuté dans la maladie mentale. Ce n’est pas évident lorsque des personnes sont mises au rancart ou au banc des accusés par des êtres aimés. J'ai connu les deux côtés de la médaille. C’est pour cela que je réussissais à entreprendre mes deuils, en ne les jugeant pas définitivement. Quoique ce n’est que depuis l’automne 2009, que certains ressentiments se sont à nouveau pointés à l’horizon, suite à un fait banal de mon quotidien. Des personnes que j'affectionne particulièrement ne supportent même plus de me saluer amicalement. Le miroir de la vie reflète peut-être leurs anciennes blessures non résolues, je l’ignore? J’approuve les gens qui possèdent le courage de respecter leurs limites humaines. Par ailleurs, je suis en désaccord avec les coupures totales et définitives. Quelle désolation de ne plus dire un bonjour à une personne proche !

Crois-moi, ce c'est pas facile de concrétiser le deuil des personnes aimées, exactement comme si elles décédaient. À force de trop souffrir, j’ai compris que ce processus s’avérait nécessaire pour conserver la paix du cœur. Aujourd’hui, je ne ressens plus aucune souffrance d’y repenser. Je souhaite à ces personnes que j’aime autant que dans le passé, de vivre un grand bonheur sur Terre et de parvenir à me pardonner.

Pour revenir aux grands détachements et éloignements des personnes chères, rien ne se vit dans la facilité. Que c'est triste d’être abandonner et rejeter de ceux que l’on aime par-dessus- tout, et ce, à cause d’une maladie de l’âme, au lieu de souffrir d'une crise de foi ou d’être opérer pour l’ablation d’une pierre aux reins ou d'un triple pontage coronarien. Vaut mieux respecter leurs limites et leurs pauvretés humaines, tout comme on doit se respecter dans les nôtres.

Rétablissement et guérison

Un message pour les personnes touchées par les maladies du cœur, de l'esprit et de l'âme, essayez de vous détachez des gens qui se moquent de vous. Il est nécessaire aussi de s’éloigner des personnes de votre entourage qui vous rejettent ou qui vous méprisent. Faites vos deuils, c’est le chemin le plus sûr vers la guérison. Ceux qui disent que vous ne pouvez guérir, envoyez-les paîtrent dans les champs. Ils pataugent dans l'erreur, même s'ils sont bourrés de diplômes. La preuve non scientifique: il semble que les plus grands Maîtres de la Terre, ont parlés de rétablissements et de guérisons, et non pas de maladies et de médicaments pour le restant de nos jours.

Espérer contre toute espérance

Je suis tout à fait en désaccord sur ce point, avec ces projections des scientifiques. Je ne suis qu'une simple citoyenne qui émet son avis personnel sur ce grand sujet scientifique. Je devais prendre des remèdes pour la maladie mentale, pour le reste de ma vie. Je ne devais plus retravailler. Pourtant, depuis dix ans je ne prends plus aucun médicament ni aucun suivi médical psychiatrique « pour aujourd’hui seulement ». Et, je suis en train de publier cette autobiographie romancée. Plus les pages avancent et plus je me rend à l'évidence que je suis à poursuivre ma thérapie par l'écriture. Peut-être bien que cette romance ne deviendra jamais un livre pour de vrai. Bien sûr, en complément des remèdes et des suivis pour la maladie mentale, je suis partie à la conquête de nouvelles options. Par exemple, celle du mode de vie des douze étapes, ainsi que des rencontres avec mes plus intimes confidents.

Comment me débarrasser du psychiatre Rodolphe JC Métivier ?

À l’hôpital psychiatrique et à son cabinet médical où il y a plus de cinq psychiatres, on m’assignait toujours le même psychiatre. Je ne parvenais jamais à ce qu’on m’en assigne un nouveau. Je n’avais aucune confiance en lui. Il ne voulait pas depuis le tout début de mes consultations, que je lui confie la longue saga judiciaire que je venais de terminer.

Voici comment je m'en suis débarrassée. Je demande à nouveau au médecin traitant de changer de psychiatre. Ce dernier me réponds:

« Non, et non et non. Acceptes-tu Lara, de conclure un pacte avec moi ? Tu n’auras qu’à lui trouver deux qualités advenant une autre hospitalisation. Si tu n’y parviens pas, je verrai à ce que tu sois transférée à un autre psychiatre. »

Trouvant son idée géniale au premier abord, j’accepte ce défi.

Une rechute

Je confie au psychiatre que je ne l'aime pas du tout et patati et patata, et je lui confie ma conversation avec le médecin. Il sourit quand je lui dis que je viens de lui trouver une première qualité.

« Docteur Métivier, j’apprécie énormément la confiance que vous avez en moi, en me laissant libre de me rendre au restaurant du coin, après seulement deux jours d’hospitalisation. Mais je ne parviens pas à vous trouver une autre qualité. »

Le jour suivant, je prends l’initiative de lui acheter au prix de 3$ seulement, un beau bibelot en porcelaine et représentant un pot de fleur de couleur blanc, contenant deux belles fleurs de couleurs bleue et rose. Lorsque je rencontre le psychiatre Métivier en fin d’après-midi, je lui remets. Mais il refuse de l’accepter, en me disant:

« Je n’ai pas le droit d’accepter un cadeau d’un patient. »

Sans hésiter un instant, je lui réponds:

« Dommage Docteur Métivier, car ce présent fait partie de mon rétablissement. C’est le résultat d'un pacte amical et médical avec le Docteur Tarzan »

Soudainement, je vois ses yeux se transformés en la couleur bleue ciel et d’une profondeur indescriptible. Il me regarde alors comme si je venais de voir un extra-terrestre. Il me dit:

« Que se passe-t-il Madame Lara ? »

Je m’empresse de partager ma découverte:

« Je viens simplement de vous trouver une seconde qualité. Vos yeux deviennent soudainement d’un bleu ciel remarquable, alors qu’habituellement ils sont ternes et tristes à mourir. Ça y est Docteur Métivier, vous allez devoir m’endurer, soit jusqu’à ma guérison totale ou soit pour le reste de votre vie. »

Un lâcher prise

Suite à une rencontre médicale au cabinet du psychiatre Rodolphe JC Métivier, je suis complètement renversée d’entendre ces paroles:

« Il est prioritaire pour moi de vous transférer à ma collègue de bureau. Question de territoire et de procédures administratives. »

Je n’en crois pas mes oreilles. L’importance de lâcher prise lorsque l’on n’a plus la force de se débattre comme une madone dans l’eau bénite. Voilà comment disparaissent les pires contrariétés de la vie, lorsqu’on parvient à réussir un lâcher prise. Quelle chance de me débarrasser de lui ! Quoique je ressentais aussi une légère déception. Vrai de vrai. Si bien que je garde plus rancune contre le psychiatre Métivier. Ne crois pas que toutes ces luttes intérieures se sont menées sans colère ni ressentiment contre ce personnage.

L’artisane de mon bonheur

Un jour, un grossier personnage et un vieux grincheux donnait des entrevues dans les magazines et médias du Québec. Je trouvais ces propos mensonger à 100% et très disgracieux, en plus de porter atteinte à ma réputation. Ce n’est que trois ans plus tard, alors que je me trouvais assise à la salle d’attente du psychiatre Métivier, que je prends connaissance de cette revue placée sur la table, et donnée par l'ex-Président de l'époque 1990 du Collège des Médecins du Québec:

« Elle est l’artisane de son propre malheur. Cette femme est une ci et une ça, elle agit comme ci et comme ça, etc. »

Quelques années plus tard, cette citation me permettait de découvrir que chacun de nous étions les artisans de nos malheurs et de nos bonheurs. Quant aux cruelles paroles de méchancetés gratuites, j’ai opté pour ne pas en tenir compte vu que tout était faux, en plus de le laisser gouter à sa propre médecine de la Vie. Vu que le psychiatre Métivier refusait de me laisser discuter de cette aventure périlleuse devant les dédales administratives du Québec, je reste assez étonnée de voir cette revue se trouve placée à la vue de tous ses patients de mon patelin; surtout avant mon rendez-vous. Un évident manque de délicatesse et de jugement.

Puisque nous vivons en société, il faut prendre cette première parole philosophique, soit que chacun de nous est l’artisan de son bonheur et de son malheur, avec un grain de sel. Je crois sincèrement que nous sommes tous en quelque part, un peu responsable de notre prochain. Sinon, autant aller vivre comme des sauvages dans la célèbre Ile déserte du Pacifique: L’Ile de Giligan.

Patricia Turcotte © Le 13 mai 2010

À suivre bientôt: Chapitre 18

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